Le
double-cursus d’électrotechnique entre le KIT de Karlsruhe et l‘école
d’ingénieurs de Grenoble connaît un nouveau départ. L’occasion d’attirer les
ingénieurs en herbe dans un domaine en manque de main-d’œuvre.
Après quinze ans de bons et loyaux services,
le double-cursus franco-allemand entre le Karlsruhe Institute of Technology
(KIT) et Phelma (école d’ingénieurs, de physique, d’électronique et de matériaux)
de Grenoble fait peau neuve, s’adaptant ainsi à la réforme Bachelor / Master.
Thomas Zwick est responsable de l’Institut pour les techniques de haute
fréquence et d’électronique à Karlsruhe et coordonne ainsi le programme
franco-allemand à Karlsruhe. Il explique ainsi que « les premiers
Allemands se sont rendus en France lors du dernier semestre d’hiver. Évidemment,
la coordination est toujours assez difficile car les systèmes français et
allemands sont extrêmement différents ». L’avantage du nouveau schéma est que
les étudiants des deux pays peuvent passer plus de temps ensemble le long de
leur cursus. « Cette dynamique de groupe est très importante,
notamment pour la création de réseaux. »
Pour les
Allemands, il s’agit donc de passer trois semestres (fin du Bachelor et début
du Master) à Grenoble, s’orientant ainsi vers l’une des trois filières
proposées à Phelma (physique-nanosciences, systèmes électroniques intégrés ou
signal communication multimédia). Anne Habermehl, étudiante allemande de ce
cursus apprécie particulièrement « l’accent pédagogique de Phelma
sur la physique, c’est ce qui m’intéresse le plus. Le double-diplôme est une
occasion parfaite pour améliorer mon français et faire des études à l’étranger ». Thomas Zwick souligne ce point :
« Sans prolonger le temps des études, ce diplôme permet d’avoir deux
diplômes. C’est toujours très bien vu par les entreprises. Cela veut également
dire que nous ne prenons que des excellents étudiants ». Les liens vers les entreprises sont
donc également au cœur du diplôme de Master entre Karlsruhe et Grenoble :
« Un stage de trois mois en entreprise est prévu lors de
l’avant-dernier semestre. Nous avons certes de très bons contacts avec des
industries dans le monde entier, mais souvent les étudiants trouvent également
eux-mêmes leurs pistes ».
Malgré tous ces arguments, Thomas Zwick doit reconnaître qu’il n’est pas
toujours aisé de recruter les étudiants : « Il faut bien
admettre que la palette des possibilités d’étudier à l’étranger s’est largement
enrichie. Donc, les cursus avec la France sont certes une option attrayante,
mais une parmi d’autres. Beaucoup sont attirés par les pays anglophones. »
Hadrien
Theveneau, lui, est convaincu par son choix et de son bienfait pour la suite de
sa carrière : « Avec cette expérience il est plus facile de
trouver du travail dans les entreprises européennes comme EADS ». Il a d’ailleurs un plan bien
établi : « A la fin de ce master, je souhaite continuer sur une
thèse en Allemagne, au KIT. Ensuite j’espère travailler en Allemagne ou en
Suisse alémanique. »
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