Les passagers à destination de Berlin…


Le 3 juin ouvrira le tout nouvel aéroport de Berlin. Une petite révolution pour les touristes du monde entier et la fin de l’aéroport « français » de Tegel.

Qu’ils viennent de Paris, de Lyon, de Nice, de Mulhouse ou tout simplement du monde entier, de nombreux passagers ont pu apprécier ou déplorer, selon les goûts, la petite taille des aéroports berlinois de Tegel et de Schönefeld. Situés respectivement au Nord et au Sud-Est de la ville, les deux bâtiments actuels vont fermer leurs portes aux passagers dans la nuit du 2 au 3 juin. Berlin souhaite en effet depuis de longues années se doter d’un aéroport digne de son statut retrouvé de capitale européenne. À cause de la situation géographique, très excentrée, et de l’histoire de la ville, les grandes plateformes allemandes de l’aviation se sont principalement formées à Munich et surtout à Francfort. En 2011, l’aéroport de Hesse a accueilli 56 millions de passagers, Munich 38. En 2011, les deux aéroports berlinois ont certes battu ensemble leur record, mais avec 24 millions de passagers « seulement ». Avec 17 millions, Tegel est arrivé à un point de saturation pour sa dernière année puisqu’il s’agit du double de ce qui avait été prévu à sa construction. Pour comparaison, Roissy et Orly se situaient respectivement à 61 (deuxième aéroport européen derrière London Heathrow) et 27 millions de passagers en 2011.

Déménagement, version XXL

Pour pouvoir rééquilibrer cette situation en faveur de la capitale, se construit depuis 2006, à quelques encablures seulement de l’actuel aéroport de Schönefeld, le futur Berlin-Brandenburg-Willy-Brandt-Flughafen, du nom de l’ancien chancelier allemand et maire de la ville de Berlin. 5 000 employés travaillent actuellement à ces immenses bâtiments, ce à quoi s’ajoutent dans ces dernières semaines 10 000 figurants, venus tester les différentes fonctionnalités de l’aéroport. Des dimensions grandioses qu’atteint aussi le plus grand déménagement de l’année à Berlin puisque les deux aéroports de Tegel et Schönefeld seront quasiment vidés en une nuit. 30 000 m² de matériel doivent être transportés des aéroports, ce qui représente 2 800 trajets en camion vers le nouvel aéroport.

Le Sud de la France très prisé

Avec la fermeture de l’aéroport de Tegel, c’est une page importante de la présence française à Berlin qui se tourne. A l’origine, celui-ci avait en effet vu le jour dans le contexte du pont aérien vers Berlin dans ce qui était alors le secteur français. Militaire, Tegel est très rapidement devenu un aéroport civil, s’imposant comme la porte d’entrée de la ville. Le fameux « quartier Napoléon » et les noms de rue à consonance française sur le chemin du terminal rappellent cette page de l’histoire berlinoise.
Les Français, étudiants ou non, se consoleront aisément grâce aux projets d’ouverture de nouvelles lignes reliant Berlin à la France. La Lufthansa desservira par exemple Bastia, Nice et Lyon. Marseille et Toulouse devraient faire partie des nouveaux élus pour Air France tandis que plusieurs compagnies (Lufthansa, Air Berlin, Air France, Easy Jet) vont se livrer une bataille sur les prix et les fréquences sur d’autres destinations comme Paris, Nice ou Mulhouse.

 Sébastien Vannier

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