« Avoir du bol », c´est « Avoir du cochon » en Allemagne ( Schwein
haben ) ; pour dire qu´un endroit est désert, nos amis
d'outre-Rhin ne disent pas « Il n´y
pas un chat. » mais « Il n´y a pas un cochon. » ( Es ist kein
Schwein da. ) ; ils ne disent pas non plus « C’est vachement cher ! » mais
« C’est cochonnement cher ! » ( Das ist schweineteuer! ) ; pour signifier leur étonnement, ils ne s´exclament
pas « Je n´en crois pas mes yeux ! » ou « Je n´en crois pas mes oreilles ! »
mais « Je crois que mon cochon siffle ! » (Ich glaube, mein Schwein
pfeift! ). Oui, à moi aussi, cette petite dernière m'a paru un peu étrange...
En tout cas, croyez-moi, la liste des expressions allemandes comportant le mot « cochon »
est encore longue. Je préfère donc m’arrêter là et essayer de prendre un peu de recul sur le
sujet avec cette nouvelle interrogation : notre façon de nous exprimer dépend-elle de la viande que nous mangeons? Le cas allemand semble confirmer cette hypothèse. Qu´en est-il du cas français? Si l´Allemand
aime le porc plus que tout autre chose, le Français est lui bien plus friand de
bœuf. Notre langue reflète-t-elle aussi bien cette préférence pour la
viande bovine ? Je vous laisse creuser la question et partir à la recherche d´expressions françaises
contenant le mot « bœuf ». Je compte sur vous pour me faire part de
vos conclusions.
J´avoue ne pas être convaincue que je ferai un effet bœuf avec ce petit
texte mais il m´aura au moins permis d’oublier pendant un petit moment ce foutu temps de cochon…
Elise
L'introduction me fait penser à l'émission "Karambolage" de arte, très marrant! :)
RépondreSupprimerIl y a par exemple tout simplement "le boeuf" qu'on fait avec des autres musiciens (je dirais "Jamsession" en 'allemand' ;D).