Mélanie Persem dirige depuis
deux ans l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables. Une
coordination enrichissante entre deux pays aux visions très différentes.
Lors des
festivités pour le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée, les gouvernements
français et allemand ont voulu mettre en avant plusieurs points primordiaux
pour leur future coopération. Parmi ceux-ci, les énergies renouvelables.
Pourtant la situation actuelle dans ce domaine est loin d’être identique entre
la France et l’Allemagne. La méfiance envers l’énergie nucléaire a poussé
l’Allemagne ces dernières années à vouloir abandonner cette filière et investir
massivement dans les énergies renouvelables. En France, même si le gouvernement
annonce une tendance à la baisse, le nucléaire reste le socle du mix
énergétique (75% de la production d’électricité en 2012).
Intérêt pour le marché
français
Promouvoir
l’échange d’informations entre les acteurs des deux pays dans ce domaine, c’est
justement la mission de l’Office franco-allemand pour les énergies
renouvelables. Une association portée depuis 2006 par les deux gouvernements et
dirigée depuis 2011 par Mélanie Persem. « Il y a un très grand intérêt de
la part des deux pays pour savoir ce qui se passe de l’autre côté de la
frontière dans le domaine des énergies renouvelables. Les deux pays ont
énormément à apprendre l’un de l’autre. En France comme en Allemagne, la mise
en œuvre de la transition énergétique nécessitera des changements en profondeur
dont les effets dépasseront largement les frontières nationales et auront des
impacts importants sur le système énergétique du voisin ».
Aujourd’hui, 90 entreprises et plusieurs partenaires institutionnels font
partie des membres officiels de cet Office.
Une carrière consacrée à
l’énergie
Mélanie Persem
était déjà présente dès 2006 au sein de cette institution : « J’ai
participé à la création de ce Bureau qui était d’abord consacré spécifiquement
à l’éolien. J’ai même été au Ministère allemand de l’environnement dès 2004
lors d’un stage que j’ai effectué lors de mon année à Potsdam dans le cadre de
mes études de droit et de sciences politiques à Bordeaux ». En
2009, elle change de cap, direction Bruxelles, mais toujours dans le domaine de
l’énergie : « J’ai participé à un échange à Bruxelles dans
le cadre duquel j’ai travaillé à la Direction Générale Energie à la Commission
Européenne, avant de revenir en Allemagne pour travailler pour le syndicat
allemand de l’énergie solaire ». Et donc de revenir en 2011 en
tant que directrice de l’Office Franco-allemand pour les énergies
renouvelables.
En plus des cinq
employés à Berlin, un poste vient de s’ouvrir à Paris. « Il y
a un véritable engouement pour notre institution. Une structure similaire pourrait
même voir le jour entre l’Allemagne et la Pologne. Pour moi, ces questions
d’énergies renouvelables représentent le futur de notre planète et le métier en
soi est passionnant. Nos pays ont des politiques, des cultures, des manières de
travailler différentes. Et c’est notre mission de pouvoir répondre le plus
simplement possible aux questions des acteurs énergétiques des deux pays ».
Office
franco-allemand pour les énergies renouvelables : http://enr-ee.com/
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