Créé
en 2006, Twitter compte aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs à
travers le monde. Les célèbres « 140 signes », peuvent enflammer la
communauté web et même au-delà. @Le-petit-oiseau est à présent le repaire des
people et des politiques qui l’ont transformé en énième espace médiatique
#redoutablearmedecom
Si les débuts de la plateforme de micro-blogging ne laissaient pas présager une telle success
story, l’ascension du petit oiseau a cependant été fulgurante. Créé au sein
d’Odeo, une entreprise de diffusion de podcasts, Twitter a été imaginé par
Jack Dorsey et Noah Glass, deux ingénieurs de la société. L’idée n’intéressant
pas les investisseurs de la start-up, le fondateur d’Odeo rachète Twitter à
ses deux employés en 2008 pour un montant approchant les 5 millions de dollars.
Cinq ans plus tard, le petit oiseau,
baptisé Larry en hommage au basketteur Larry Bird, ne compte pas moins d’un
demi-milliard d’utilisateurs et pèse près de 5 milliards de dollars.
L’instantanéité
de l’information
Forgée sur le principe du « keep
it simple, stupid », la génération Facebook a adopté Twitter presque inconsciemment.
Régulièrement qualifiée de « perte de temps » par ses détracteurs, la
mini-messagerie s’est pourtant imposée comme LE moyen le plus rapide de suivre
des évènements quasi instantanément, comme l’arrestation de DSK (qui a généré
255 000 Tweets en 36 heures) ou le
bal tragique lors de l’élection du président de l’UMP. L’outil est d’ailleurs
considéré comme un excellent moyen de veille médiatique par de nombreuses
rédactions, mais aussi par ses utilisateurs accros à l’info. Twitter est également
utilisé pour répandre de fausses rumeurs. On se souvient de la colère de certains
lycéens, persuadés que l’ex-majorité souhaitait raccourcir les grandes
vacances. Bilan, quelques manifestations et blocages de lycées.
Utilisé en Occident pour commenter
l’actualité ou partager sa dernière
« soirée pâtes », l’oiseau s’est révélé être un redoutable outil politique lors des
trois révolutions arabes. Un paradoxe,
comme le souligne Claire Poinsignon, journaliste indépendante, ancienne chargée
de mission Europe pour Arte et twitteuse reconnue (@lysdeschamps) :
« J’ai été impressionnée par ce
qu’en faisaient les bloggeurs arabes par rapport aux journalistes français.
Pour les uns il s’agissait de faire un commentaire plus ou moins douteux de
l’actualité, pour les autres c’était un moyen d’expression privilégié pour
échapper à la censure ».
Twitter
et les médias
Petites phrases assassines, réactions à
un évènement, prises de position, Twitter est devenu un élément clé de la
communication des politiques et donc une source supplémentaire pour les
journalistes. Il n’est plus rare que des rédactions reprennent directement des
tweets plutôt qu’une dépêche AFP.
Mais quelle attitude adopter face à cet
étrange objet en tant que journaliste ? Pour Claire Poinsignon, tout est dans
la méthode : « J’ai d’abord
construit un réseau autour de mes propres centres d’intérêt, exactement comme
une ligne éditoriale, en refusant absolument d’avoir une politique
attrape-tout. Twitter permet de faire
une revue de presse planétaire et multilingue, mais aussi de partager soi-même
des informations».
Un œil sur la planète qui n’a pas
échappé à l’ensemble des rédactions, puisque la plateforme de micro-blogging
s’est imposée comme un canal d’information à part entière. Le New York Times a
nommé en 2009 une rédactrice en chef chargée de ces nouveaux outils. En France,
le magazine l’Express encourage ses journalistes à tweeter et certains médias
ouvrent des fils d’actualités à l’occasion d’événements (Examen de propositions
de lois, Festival de Cannes, rencontres sportives…).
Passe-temps, moyen de communication,
mare aux infos… le réseau social n’est
cependant pas dépourvu d’âme ni d’esprit et les tweetos les plus suivis l’ont
bien compris : « Twitter est un média hypersensible qui donne volontiers une
prime à l’émotion et à la sincérité. Parfois cela sert le message qu’on veut
faire passer » conclut Claire
Poinsignon.
Auteur : Diane La Phung
Dossier réalisé par : Romy Straßenburg
Crédit photo : Romy Straßenburg
» Papiertiger und Reißwölfe
» Twitter, l’oiseau le plus célèbre du monde
» Journalismus macht Schule
» Meine Jahre zwischen Elysée-Palast, Austernpolizei und Weinbergen
Crédit photo : Romy Straßenburg
Sommaire
» Papiertiger und Reißwölfe
» Twitter, l’oiseau le plus célèbre du monde
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» Meine Jahre zwischen Elysée-Palast, Austernpolizei und Weinbergen
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