FICHE LECKER : LA FOOD ART WEEK





CHAQUE MOIS, UN MORCEAU DE BERLIN AVEC LE MAGAZINE CULTUREL BERLIN POCHE!

 
Première édition d'un festival peu commun qui explore les connexions entre art et nourriture. Différents événements qui font réfléchir tout en prenant du plaisir, c'est aussi l'idée de Tainà Guedes, artiste/chef engagée à l'initiative du projet. Berlin Poche a rencontré pour vous cette adepte de la philosophie bouddhiste, dans sa « galerie/ cuisine » Entretempo.

BERLIN POCHE : Comment ce festival est-il né ?
Tainà Guedes : Cela fait un an que la galerie existe et c'est seulement en janvier que j'ai évoqué l'idée d'un festival. Nous avons fait un appel à projet auquel 60 personnes du monde entier ont répondu et j'ai réalisé que ce serait plus grand que ce que j'avais imaginé.

Pourquoi la FAW ?
Quelque chose est en train de changer dans la manière dont on perçoit le food art. Il y a un mouvement très important dans les capitales européennes. Ainsi, bon nombre d'artistes sont Français, mais nous avons également des Australiens qui ont voulu payer leur propre billet pour nous rejoindre. Le lien entre art et nourriture n'est pas nouveau, prenez par exemple la culture japonaise et l’importance de l’esthétique des plats cuisinés. Nous revendiquons cependant une approche plus moderne : la nourriture et l'art sont des supports de communication délicatement efficaces (N.D.L.R. l'artiste a réalisé une installation où elle suspendait plusieurs kilos de pain pour symboliser le gâchis annuel de la société allemande). De plus, il est important de laisser nos horizons se développer sans cadre préétabli c'est pourquoi nous n'avons pas voulu choisir de thème pour cette première édition.


Y a-t-il à Berlin une relation particulière avec la nourriture ?
Oui et je pense qu'elle évolue. Jusqu'à peu, Berlin était surtout prisée pour ses soirées, maintenant les gens viennent découvrir sa scène culinaire. Ici, nous avons différents mouvements comme le street food, les foodtrucks, et différentes sortes d'expériences artistiques qui sont intéressantes. Avant, Berlin n’était connue que pour sa Currywurst bon marché !

Est-ce que ce festival a une portée politique ?
Oui. À la base de mon travail il y a le mot bouddhiste japonais « mottainai », qui veut dire à la fois « réduire », « réutiliser », « recycler », mais aussi « merci ». L'engagement dans la lutte contre le gaspillage est une des raisons de ce festival. C'est un mouvement politico-social qui reflète la crise que nous traversons dans les divers aspects de notre vie. Nous devons tous manger et nous sommes beaucoup. Les artistes présentés sont ouverts sur le sujet : ils travaillent par exemple avec les sans- abris ou font des performances à visée politique. Il y a aussi des contenus plus légers.

 
DIVERS LIEUX
DU 19 AU 26 JUIN | REPAS : 5-100€
Foodartweek.com

VISITES GUIDÉES | 10H-15H | 35€ (REPAS INCLUS)
5 LIEUX SÉLECTIONNÉS POUR UNE EXPÉRIENCE CULINAIRE ET ARTISTIQUE !

Propos recueillis et traduits de l'anglais par Alexandre Maigrot. Article extrait du numéro actuel de BERLIN POCHE (Juin 2015 - #73)

Points de vente du magazine (2€) : http://www.berlinpoche.de
PDF en ligne pour 2€ : http://www.scopalto.com/magazine/berlin-poche

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